La quête onirique de Kadath l’inconnue, de H.P. Lovecraft

Et ça y est, j’ai lu mon premier Lovecraft ! Il était temps me direz-vous ! Je me suis donc attaquée à « La Quête onirique de Kadath l’inconnue« .

Il s’agit plus d’une longue nouvelle qu’un roman en soit, mais qui fait tout de même près de 150 pages. Elle fait partie du Cycle des rêves et n’a été publiée qu’après la mort de Lovecraft. 

Venez donc, je vous emmène dans les rêves fantasmagoriques de Randolph Carter !

De quoi ça parle ?

Le personnage principal de cette nouvelle se prénomme donc Randolph Carter. On ne sait pas grand-chose de lui à part qu’il semble être un rêveur chevronné et un inconditionnel des contrées du rêve (« Dreamland »). Depuis quelques temps, Randolph rêve d’une superbe cité, majestueuse, illuminée par un coucher de soleil, où tout semble n’être que calme et sérénité.

En tant que rêveur expérimenté, il tente d’en voir plus mais ses tentatives se soldent par des échecs cuisants et il se réveille à chaque fois en sursaut.

Il décide donc de partir explorer le monde des rêves afin de trouver cette cité mystérieuse. Mais sa quête ne sera pas de tout repos car les Dieux, surtout Nyarlathotep dit « le chaos rampant », n’aiment pas que les mortels s’immiscent dans leurs royaumes…

Et l’écriture dans tout ça ?

Le récit paraît court et long à la fois. Court car le nombre de pages est restreint et long de part sa facture. En effet, ici pas de dialogues ni de chapitre. Tout s’enchaîne comme un long fleuve littéraire. 

Lovecraft possède une capacité formidable de description de visions gênantes et malsaines et en émaille son récit. Il instaure le malaise et provoque des frissons. Le monde dans lequel évolue Randolph Carter regroupe nos pires craintes et nos pires hantises.

L’écriture toutefois n’est pas aussi fluide que ce à quoi je m’attendais et je l’ai trouvée un peu dense à mon goût.

Qu’est-ce que j’en pense ?

Un récit atypique comme on en lit pas tous les jours, on a l’impression d’être dans un rêve éveillé en permanence.  On  y trouve des éléments d’horreur et de fantastique.

J’ai apprécié le côté quête initiatique. Le récit est un peu construit comme certains mythes de l’Antiquité avec le héros qui chemine, fait des rencontres et défie les Dieux.

Randolph fait alliance avec des créatures de tous types pour retrouver les indices indispensables à l’accomplissement de sa quête (chats, goules…). Pour certaines, ce sont de véritables créatures de cauchemar et c’est là, je trouve, la puissance de l’écriture de Lovecraft : donner corps à un bestiaire répugnant qui vient hanter nos rêves.

D’ailleurs, un des personnages les plus inquiétant de ce récit est celui de Nyarlathotep, qui est à la fois le messager, le cœur et l’âme des Autres Dieux. Son ombre plane sur tout le récit. Il terrifie même certaines créatures cauchemardesques.

On le sent, Lovecraft habite son récit, lui donne corps. Son monde terrifiant se déploie tel un monstre tentaculaire et nous enveloppe de ses hallucinations.

« La Quête onirique de Kadath l’inconnue » a été une superbe mise en bouche de l’univers lovecraftien. Cette longue nouvelle m’a donné envie de découvrir notamment le Mythe de Cthulhu.

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