Miniaturiste, de Jessie Burton

« Miniaturiste«  est un roman édité chez Gallimard dans leur Collection du monde entier. C’est un petit pavé de 504 pages, que je n’ai pas vues défiler !

L’auteur, Jessie Burton, signe ici son premier roman.

La couverture m’a interpellée par son image de maisons Amstellodamoises, mais c’est surtout la quatrième de couverture qui m’a accrochée avec son mystérieux résumé. Parce qu’il est question dans ce livre d’une maison de poupée, mais pas n’importe laquelle, celle qui représente la maison de l’héroïne du roman !

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Reprenons depuis le début.

De quoi ça parle ?

« Miniaturiste«  se situe à la fin du 17ème siècle. Nous suivons la vie d’une jeune fille : Petronella Oortman appelée Nella, qui, à tout juste 18 ans, épouse un riche marchand d’Amsterdam.

Du jour au lendemain, elle quitte sa campagne pour cette nouvelle ville pleine de promesses et se retrouve épouse, au cœur d’une maisonnée qui semble cacher bien des secrets. D’autant que son mari, Johannes Brandt lui offre comme cadeau de mariage une maison de poupée à l’effigie de leur demeure.

Nella va chercher à meubler et animer celle-ci en contactant un miniaturiste, mais elle ne sait pas ce que lui réserve ce passe-temps qui semble tout à fait anodin. Les reproductions très fidèles qu’elle reçoit semblent annoncer des choses qui ne sont pas encore arrivées...

A savoir que c’est une maison de poupée du Rijksmuseum d’Amsterdam qui a donné à Jessie Burton  l’idée de ce roman.

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La maison de poupée qui a donné l’inspiration à Jessie Burton

« Miniaturiste«  dévoile une galerie de personnages hauts en couleurs. Il y a bien sûr Nella. Son mari, Johannes Brandt, qui atteint doucement la quarantaine et qui travaille à la VOC (Compagnie Néerlandaise des Indes orientales).

Mais on trouve aussi au sein de la maison : Cornelia la servante, Marin la sœur hautaine et froide de Johannes, et Otto (encore appelé Toot) serviteur à la peau noire plutôt mal perçu dans l’Amsterdam de cette époque.

« Miniaturiste », au-delà de la vie de Nella, aborde les questions des bonnes mœurs mais aussi du regard de l’autre face à la différence.

Et l’écriture dans tout ça ?

La lecture est facile, et la plume de l’auteur légère.

Elle arrive à nous projeter dans les rues d’Amsterdam. On imagine sans difficultés, les quais, les canaux, et l’ambiance brumeuse qui s’en dégage au petit matin. On sent la foule de gens qui papillonne dans les rues commerçantes.

L’idée du glossaire à la fin du roman, qui propose la définition de certains termes néerlandais, est bonne. Cela permet de mieux comprendre le récit et de s’immerger encore plus dans celui-ci, surtout pour quelqu’un comme moi qui ne parle pas un mot de néerlandais !

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Un extrait du fameux glossaire

Qu’est-ce que j’en dis ?

« Miniaturiste » est un livre immersif et il s’en est fallu de peu pour que ce soit un coup de cœur ! On s’attache assez vite au personnage principal qu’est Nella. Autre point fort de ce roman : on est totalement plongé dans l’Amsterdam du 17ème siècle et surtout on découvre le monde complexe du commerce avec les pays lointains comme le Suriname.

Un petit bémol : j’ai été un peu déçue par la fin, qui est très ouverte mais manque un peu de corps vu les événements se déroulant dans le dernier tiers du livre. Le miniaturiste reste un mystère presque total et l’explication qu’en donne l’auteur ne me semble pas satisfaisante. Cela reste trop évasif.

Toutefois, il s’agit d’une très bonne lecture pour qui adore découvrir de nouveaux horizons (pas si lointains que cela d’ailleurs !) et qui s’intéresse aux questions de tolérance et de morale, le tout avec une pointe de mystère.

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5/5

13 réflexions sur “Miniaturiste, de Jessie Burton

  1. Ton article me donne envie de le lire ! J’en avais déjà entendu parler je l’ai mis sur ma wishlist mais je ne l’ai pas acheter. Bon je viens de craquer en achetant beaucoup de livre à la fin du mois de février alors je vais attendre un peu mais j’aimerai beaucoup le lire ^^

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  2. Lors de sa sortie (en VO), c’était un incontournable…Je me laisserai plus tenter vers la version française surtout si c’est presque un coup de coeur. Surtout s’il y a un glossaire, je me dis qu’il doit être bien pointu 😉

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    • C’est vrai qu’heureusement que le glossaire est là ! Les explications sont simples sans que ça soit too much. Et finalement il n’y a pas trop de termes incompréhensibles tout au long de la lecture. On n’est pas obligé d’aller consulter le glossaire à toutes les pages ! 😉

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  3. J’ai entendu (ou plutôt lu) beaucoup de bien sur ce roman. Le fait qu’il fasse 500 pages me faisait un peu peur, mais si le style est abordable, alors je n’ai pas de raison de continuer à freiner des 4fers.^^ J’aime bien être dépaysée, donc je pense faire le voyage à Amsterdam avec ce joli livre. 🙂

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